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La qualité de l’eau

De manière générale, les suivis de la qualité de l’eau sur le bassin versant de l’Agly font apparaître une eau de bonne qualité, hormis pour les contaminations en produits phytosanitaires. Cependant certaines contaminations des cours d’eau sont régulièrement observées et peuvent conduire à des dysfonctionnements des milieux aquatiques ou menacer certaines activités humaines, notamment la production d’eau potable.

En effet, bien que tous les suivis montrent une baisse de leurs concentrations, les pesticides sont détectés à des teneurs supérieures aux normes environnementales sur la majeure partie du bassin versant et constituent la principale problématique liée à la qualité de l’eau.

 

SMBVA Agly qualité

Plusieurs usages sont à l’origine de ces contaminations des milieux aquatiques. En premier lieu, l’activité viticole, principal pilier économique du bassin versant, est la première source d’émission de produits phytosanitaires.

Les pesticides rencontrés sur le bassin versant sont majoritairement des herbicides, ainsi que des fongicides dans une moindre mesure. Bon nombre de ces molécules sont interdites depuis plusieurs années en France et en Espagne (simazine, diuron, terbuthylazine…). Néanmoins, le cycle de dégradation de ces molécules est extrêmement lent et la prédominance de leurs molécules de dégradation est le signe d’un usage ancien de ces substances et du respect de la réglementation sur les produits interdits. D’importants efforts sont en effet réalisés en matière de réduction des pollutions diffuses par les agriculteurs de la vallée depuis une dizaine d’années.

Le jardinage amateur constituait une source de pollution de l’eau par les pesticides, tout comme l’entretien des routes et des espaces verts. Depuis le 1er juillet 2022, la loi Labbé interdisant l’usage de produits phytosanitaires s’applique désormais aux propriétés privées, aux lieux fréquentés par le public et aux lieux à usage collectif.

 

Outre leur effet sur la biodiversité, ces pollutions impactent les usages de la ressource en eau pour la production d’eau potable, les loisirs ou même l’irrigation.

 

  • Les captages Prioritaires

Suite au constat en 2009 d’abandons importants de captages d’eau potable en raison de contaminations aux pesticides et nitrates, la loi Grenelle de l’Environnement a dressé une liste de captages sensibles à préserver en priorité pour limiter au maximum la perte de ressources en eau potable sur le territoire français.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) Rhône Méditerranée a repris cette liste et classe Prioritaires les captages d’eau potable pollués et considérés comme vulnérables.

Suite à ce classement, il est défini une Zone soumise à contrainte environnementale par la DDTM, qui définit un zonage de renforcement de la prévention des pollutions diffuses dans le cadre de la protection de l’environnement, ou seront prioritairement mise en œuvre des actions de reconquête de la qualité de l’eau.

 

Après des études poussées sur le fonctionnement de la ressource et sa vulnérabilité, ainsi qu’une analyse de la pression polluante à laquelle elle est soumise, un plan d’action de reconquête de la qualité de l’eau est défini. Le plan d’action est construit en concertation avec les acteurs et validé à l’issue des études par les élus du territoire pour 3 à 5 ans.

S’en suit la mise en œuvre d’une animation de territoire et la mobilisation de financements pour initier des changements de pratiques agricoles, et pour réduire au maximum l’usage des phytosanitaires sur l’aire d’alimentation du captage dans l’objectif de réduire les contaminations de l’eau potable.

9 captages d’eau potable ont ainsi été identifiés comme Prioritaires sur le bassin versant de l’Agly par le Grenelle de l’environnement en 2009 et, depuis, par le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse dans ses différentes programmations. La démarche captage prioritaire est porté par les collectivités gestionnaires des captages concernés, comme les communautés de communes ou agglomérations. Ces structures sont en charge de la mise en œuvre de cette procédure avec l’Etat.

 

Portées à l’origine par Perpignan Méditerranée Métropole, les démarches sur l’Agly ont débuté en 2010 avec les premières démarches captages. Depuis 2020, le SMBVA anime 2 captages pour le compte de la Communauté de Communes Agly Fenouillèdes, de Perpignan Méditerranée Métropole et de la commune de Bélesta sur l’amont du bassin versant. Ces collectivités ont choisi de mandater le SMBVA pour porter l’animation de ces captages, dont les périmètres d’action s’étendent sur tout l’amont du bassin versant de l’Agly.

 

 

70% des actions sont centrées autour de l’activité agricole qui reste la plus grande utilisatrice de produits phytosanitaires. Les actions captages prioritaires vont principalement accompagner les agriculteurs dans des démarches d’évolution de pratiques moins impactantes pour la qualité de l’eau :  le matériel de désherbage, la mise en place de zones tampons, de cultures à bas niveau d’intrants, les mesures agro-environnementales, l’agriculture biologique, etc…

 

 

L’accompagnement et la sensibilisation des collectivités et du grand

public à la manipulation des produits d

angereux et de leur impact sur la qualité de l’eau est aussi un aspect important de la sensibilisation, ainsi que le suivi de la qualité de l’eau et des projets en cours.

L’animation de territoire est un travail en réseau avec différents partenaires (partenaires institutionnels, techniques, économiques comme les caves coopératives, les représentants professionnels, agriculteurs et particuliers, etc…) avec lesquels sont construits des projets de protection de la ressource en eau.